Essai de l’Audi S1 Quattro

On rêvait d’un SQ7, mais le monstre tant attendu (qui embarque un V8, 4.0 litres de 435 chevaux) n’étant pas encore disponible, Audi a décidé nous faire patienter avec sa version XXS. Avec ses 231 chevaux, l’Audi S1 est, à première vue, un peu moins impressionnante que le SUV. Sauf qu’elle pèse 700 kilos de moins, atteint les 250 km/h et plie le 0 à 100 en … 5,9 secondes. Des performances flatteuses qui font d’elle la citadine la plus puissante du marché.  Avant de tester la bête sur les routes de la vallée de Chevreuse, étudions l’emballage. Extérieurement, on apprécie les deux doubles sorties d’échappement et les jantes de 18 pouces derrière lesquelles se cachent des étriers de freins laqués rouges ou jaune. En revanche, le Pack Quattro propose un large becquet arrière, des coques de baquet rouges – ou jaunes – en réponse à la carrosserie et flanque les bas de caisse d’un imposant logo Quattro. Des éléments pas forcément indispensables selon nous, le sigle S suffisant à faire savoir au monde entier que votre bolide n’a peur de rien. A l’intérieur, l’habitacle est particulièrement soigné et fait oublier ce petit côté clinquant, indigne du gentleman. Seuls ses sièges sport très enveloppants (mais, à notre grande surprise, réglables manuellement…) et son volant méplat sont là pour vous rappeler que vous êtes à bord d’un petit monstre. Il ne manquait plus qu’un repère cousu au milieu du volant, caractéristique des modèles de courses. Car la force de la S1 reste sa sportivité : son moteur 2.0 litres à bi-injection TFSi de dernière génération, qui affiche 231 chevaux – comme la Mini JCW mais avec 4 roues motrices – lui assure des performances bien supérieures à la concurrence : 200 chevaux pour les Clio RS, 208 pour la 208 GTI, normal, et 220 pour la Polo série limitée R WRC. Pas mal pour une voiture branchée que l’on pensait réservée aux virées nocturnes… Les rapports de la boîte mécanique sont bien étagés (même si on regrette un peu l’absence de boîte S-Tronic) et dès 4000 tours/minute, vous êtes littéralement collés au siège.  Seulement, il est difficile de la titiller en ville, où vous êtes quand même condamné à rouler au même rythme qu’une Clio DCI… Donc si l’Audi A1 est une citadine redoutable avec son gabarit de poche (avec moins de 4 mètres de long, elle se faufile et se gare devant n’importe quel établissement sélect), sa version sportive ne s’épanouie réellement qu’une fois sortie des pavés. D’autant plus avec la transmission quattro et la suspension pilotée (en mode sport pour une optimisation totale), elle avale aussi facilement les courbes qu’une routière et affiche une agilité bluffante. En revanche, n’essayez pas d’emmener les copains en week-end, sauf s’ils mesurent tous moins d’un mètre cinquante (ce qui serait vraiment étonnant). Même en version sportback avec 5 portes, la S1 reste une voiture d’égoïste (son coffre a également été réduit à cause du réaménagement du train arrière).

 

 

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